« Etudes de bottes et d’escarpins », Henri-Alfred Jacquemart (1824-1896), Galerie Terrades Aquarelle A-796- 1962, Maurice Estève (1904-2001), galerie Applicat Prazan « Tête d’ange tournée vers la gauche », Henri Lehmann (1814-1882), Galerie JF Baroni « Chevalier de la mort » 1934, Salvador Dali (1904-1989), galerie de la Béraudière « Formes tendues en espace trouvant figure » 1955, Victor Brauner (1903-1966); galerie Brame et Laurenceau « Jeune garçon regardant vers le bas » Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938), galerie Arnoldo Livie « Jeune fille accoudée au bastingage face au port » , Léon Spilliaert (1881-1946); David Levy et associés. « The car of love », Edward Burne Jones (1833-1898), Damiano Lapiccirella et Francesca Antonacci Fine Art. « Jeune femme au bras d’un homme, vue de dos » Théodore Géricault (1791-1824), galerie Talabardon et Gautier « Portrait de profil de la chantuese Sylvia Simpson », Giulio Aristide Sartorio (1860-1932), Pandora Old Masters Gallery.
Chaque mois d’avril avec le retour du printemps, même si comme aujourd’hui, dans le cadre du grand chambardement climatique, on doute de son existence, revient dans la capitale un évènement d’importance : la semaine du dessin.
Cette semaine existe grâce à un salon qui fête cette année ses 22 ans. Créé à l’initiative de quelques marchands, il était presque confidentiel au départ puis il est devenu incontournable. Le salon du dessin qui se tient au Palais Brongniart du 10 au 15 avril est ainsi la TEFAF du crayon, de l’esquisse, du pastel et de la plume. ! On y croise tous les grands conservateurs de la planète et de nombreux collectionneurs dans une ambiance studieuse, presque religieuse bien loin des mondanités frivoles des autres grandes manifestations du marché de l’art.
Inutile de chercher dans les allées des créatures flamboyantes corsetées dans des tenues éclatantes, le visage tendu par les miracles de la chirurgie esthétique. Le public n’est pas forcément très jeune mais porte son âge avec élégance et apprécie en connaisseur les pièces présentées qui viendront rejoindre le secret de leur cabinet.
Cette année le salon reflète bien une tendance perçue ces dernières années. Les dessins anciens exceptionnels des XVIe et XVIIe siècles sont de plus en plus rares. L’amateur trouvera plus facilement de belles feuilles du Guerchin, de Bassano, parfois un Tiepolo mais certainement pas un grand maître de la Renaissance italienne.
En revanche le salon est riche d’oeuvres d’artistes du XIXe ou du XXe siècle. Chez Coatalem, on admirera de beaux dessins de Klimt, à la galerie Normand une belle série de dessins de Millet, chez AB des Rodin délicats, chez Martin Moeller une sélection de portraites d’Adolf Van Menzel…La galerie de la Présidence propose de beaux Geer van Velde, la Béraudière de splendides Dali. Sur le stand de Talabardon, la galerie présente une fantastique « Sapho » d’Edgar Maxence et un merveilleux dessin de Victor Hugo « Souvenir de Belgique » dans son cadre d’origine.
Les découvertes sont donc nombreuses et vous aurez plaisir à découvrir des artistes peu connus. Les prix sont vastes. On trouve des pièces de belle qualité pour 2 000 à 5 000 euros. Malheureusement pour la bourse de l’amateur les prix grimpent vite pour des noms connus et dépassent parfois plusieurs centaines de milliers d’euros.
On pourrait alors espérer se rattraper sur la section de dessins anonymes présentée par les galeristes. Mais sincèrement, malgré la qualité de nombre des pièces présentées, les prix sont scandaleusement élevés !
Ne manquez pas également dans le cadre du salon la présentation par le musée Bonnat-Helleu de Bayonne d’une sélection de dessins, pointe sèche, trois crayons et pastels de Paul-César Helleu (1859-1927). Son œuvre est élégante, vaporeuse. On a l’impression d’être dans le film « Mort à Venise » de Visconti.
Enfin n’oubliez-pas qu’autour du salon de grandes ventes sont organisées. Piasa propose ainsi un beau portrait d’Ingres, Christie’s un dessin de Van Dongen très coloré et Artcurial des dessins de Victor Hugo, Géricault ou Degas.
Il y a même des salons concurrents destinés au dessin contemporain. Drawwing Now présente ainsi 85 galeries au Carrousel du Louvre.
Salon du dessin,du 10 au 15 avril, Palais Brongnairt, Place de la Bourse 75002 Paris, prix d’entrée: 15 euros, www.salondudessin.com
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2 commentaires
mystère
cher monsieur, je suis entièrement d’accord avec vos propos. Il s’agit d’un salon de vrais connaisseurs qui prend le temps de regarder, Mais, les feuilles présentées sont chères, signe d’une qualité exceptionnelle
Nemo
N’étant pas connaisseuse je ne sais si j’oserai, quoiqu’il soit toujours bon de se former l’oeil !