Le coffre de Mazarin en laque du Japon, vers 1640, vendu 7,3 millions d’euros au Rijksmuseum d’Amsterdam
Le coffre de Mazarin retourne chez son premier vendeur !
Dimanche, le coffre en laque du Japon d’époque Edo provenant des collections du cardinal Mazarin est devenu l’objet le plus cher vendu en France depuis le début de l’année. Avec un prix de 7,3 millions d’euros, cette merveille a pulvérisé les très prudents 200 000 euros avancés par la maison de ventes Rouillac. L’acheteur n’est autre que le Rijksmuseum d’Amsterdam. Le célèbre musée qui vient à peine de rouvrir ses portes, après une longue restauration, a fait appel à plusieurs mécènes pour emporter les enchères. D’une certaine façon, ce coffre retourne chez son premier vendeur puisque le cardinal l’avait acheté à la Compagnie Néerlandaises des Indes Orientales. Qui sait, parmi les généreux mécènes bataves, se trouvent peut-être des descendants de riches marchands qui vendirent au tout puissant cardinal cette pièce unique de l’art japonais. D’une certaine façon, il est donc assez logique qu’à défaut du Louvre désargenté, le puissant Rijksmuseum l’expose.
Reste que pour la famille qui s’est séparée de ce « meuble du salon », cette vente est une bien belle affaire. La vente d’un coffre servant à stocker les bouteilles de martini, de whisky ou de Cognac atteint rarement des sommets himalayens. Compte tenu des frais d’environ 20 % et de la taxe de 5 % éventuellement exigible si les vendeurs ne peuvent démontrer la détention du bien depuis au moins douze ans, le coffre leur rapporte la bagatelle d’environ 5,5 millions d’euros. De quoi voir venir sauf s’il a été vendu dans le cadre d’une succession auquel cas il faudra également déclarer cette somme dans l’actif taxable et payer des droits qui, en ligne directe, s’échelonnent entre 5 et 45 %.
Malgré toutes ces taxes, chacun rêve de trouver chez soi un objet susceptible de le rendre riche. Même si le risque d’entrer alors dans le cercle assez restreint des redevables de l’ISF est assez fort!
7,3 millions d’euros pour le coffre de Mazarin
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3 commentaires
Nemo
« Même si le risque d’entrer alors dans le cercle assez restreint des redevables de l’ISF est assez fort ! »
Certes, certes mais comme disait ce bon Woody Allen : l’argent est préférable à la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons financières….
Je doute que les pauvres chinoiseries entassées dans mon fond de placard me mène sur le glorieux chemin de ces quelque happy few !!
nemo
correction à mon précédent commentaire : pauvres chinoiseries … « me mènent »
Mystère
Belle histoire. J’ai vérifié ce soir mais, le Martini et l’armagnac ne sont malheureusement pas dans un tel coffre. Belle histoire qui va m’inciter à me rendre dans quelques mois à Amsterdam pour vérifier si ce coffre sera exposé au Rijksmuseum.