
Vase en cristal noir onyx.
Cristalleries Baccarat-Augustin Lahure Orfèvre. Entre 1883-1890.
Atelier Didier Luttenbacher.
Cette année le Pad (Paris Art Design) gagne en sobriété. En parcourant les allées, les propositions des galeries sont moins flamboyantes, moins démonstratives et ce faisant moins commerciales que les années précédentes. C’est une bonne chose.

Fauteuil en bois sculpté et ondulé, Suède, vers 1930.
Galerie Franck Laigneau.
Qu’il s’agisse du mobilier contemporain, de la verrerie, de la céramique, de la porcelaine, des créations du début du XXe siècle, d’objets scandinaves des années 50 ou des Arts Premiers les objets proposés sont plus simples, moins sophistiqués à l’excès. L’œil de l’amateur n’a pas à engranger une multitude de visions contradictoires. Il règne un équilibre presque idéal et le choix est ainsi facilité par des lignes pures et des formes parfaites. On se voit lové dans les fauteuils, éclairé par des lampes au lumières douces, entouré de vases sobres, de sculptures superbes encadrant des tableaux colorés, de commodes aux lignes architecturées. Bref on a envie d’acheter !

André Sornay, fauteuil bridge, vers 1936.
Galerie Marcelpoil.
Chez Didier Luttenbacher, les créations des années 1850-1950 sont superbes. Il faut s’arrêter devant un vase japonisant en cristal noir onyx de la maison Baccarat au décor japonisant. La monture d’Augustin Lahure sur un dessin de la maison Baccarat est en argent massif. Ce petit vase de 25 cm est une rareté. Il pourrait avoir été réalisé pour une Exposition Universelle.

Enfilade en pyrite de fer, bois et laiton. Kam Tin
Maison Rapin.
Chez Franck Laigneau, le mobilier scandinave, Jugendstil ou anthroposophique est magnifique. D’une grande originalité, les pièces proposées par ce remarquable antiquaire sont sensuelles et pures. Il a emporté cette année le prix du plus beau stand et c’est largement mérité.

Alexander Calder
Snakes, 1970.
Galerie des Modernes.
La galerie Marcelpoil défend toujours les créations d’André Sornay. En bois sombre, clouté, on est toujours étonné par les formes géométriques de ce mobilier d’une grande modernité.

Tabouret en bronze, Carol Egan.
BSL galerie.
La maison Rapin propose des meubles minéraux, des meubles bijoux d’une froide élégance, d’une ligne parfaite. Pour les rehausser de couleurs, on peut au-dessus d’une enfilade estampillée Kam Tin accrocher une superbe gouache d’Alexander Calder proposée par la galerie des Modernes.

Josef Frank, commode Flora de Svenskt Tem, Suède 1950.
Galerie Modernity.
A côté de cette enfilade, on installerait volontiers un tabouret en bronze de Carol Egan chez BSL. Ce meuble précieux, moderne et classique, nous transporte à Versailles ou seule duchesses et princesses avaient le droit à un siège devant la famille royale.

Bela Silva
Noite Estrelada, céramique.
Galerie du Passage.
La galerie Modernity nous fait découvrir tous les ans les créations scandinaves. Le mobilier joyeux des années 50 est un hymne à la vie naturelle proche de la chlorophylle. C’est le cas de cette commode Flora de Svesnskt Tem au papier imprimé de feuilles.

Fauteuil Wingback par Frits Henningsen. Danemark 1935.
Galerie Rose Uniacke.
Dans les années 30, le mobilier danois ou suédois est déjà d’un confort très contemporain comme ce grand fauteuil de Frits Henningsen. Aujourd’hui, les designers scandinaves s’inspirent toujours de la nature et de ses formes noueuses. Les tables de Mathias Bengtsson ressemblent ainsi aux lianes entremêlées d’une forêt vierge et plus qu’un meuble, ce sont de véritables œuvres d’art.

Gyorgy Gaspar
Verre taillé-pièce unique.
Galerie Scremini.
Enfin, pour orner votre intérieur, vous aurez le choix.

Mathias Bengtsson
Growth table, 2014.
Wettergren galerie.
Vous hésiterez entre les magnifiques verreries de la galerie Scremini qui expose cette année les sculptures cubistes du hongrois Gyorgy Gaspar mais vous craquerez également pour les céramiques de la portugaise Bela Silva à la galerie du Passage ou pour les faïences retravaillées à la laque végétale de Karen Swani qui cherche à rendre la beauté éphémère de la terre crue.

Karen Swami
Céramique à la laque végétale et à l’or pur.
Galerie Swami.
PAD Paris, Jardin des Tuileries, jusqu’au 3 avril.
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