
Horst P Horst
Nina de Voogh, 1951
Galerie Bernheimer
Avec le mois de novembre et les premiers frimas, les feuilles se ramassent à la pelle. Ce phénomène climatique n’est pas réservé aux seules avenues de la capitale et aux parcs et jardins. Il s’applique également aux grands espaces clos comme la verrière du Grand Palais.

Rudolf Koppitz
Etude de mouvements, 1925
Robert Klein gallery
Mais dans cet espace prestigieux, ce ne sont pas les feuilles que vous regarderez tomber. Vous y ramasserez les meilleures feuilles ou, pour employer une expression plus professionnelle, les plus beaux tirages ou épreuves de photographes de talents présentés par des galeries venues du monde entier. En effet, pendant quatre jours, Paris Photo y tient salon.

Jonny Lyon
Oxford, 2016
Ingleby Gallery
Si vous voulez apprécier en quoi la photo est un art à part entière, vous devez vous y précipiter. On en ressort conquis et nombreux sont ceux qui tiennent sous le bras une belle épreuve qu’ils accrocheront une fois rentré chez eux. Il est vrai qu’en parcourant les allées, on a souvent l’impression qu’en matière d’art contemporain, les photographes sont beaucoup plus créatifs et inventifs que les peintres ou les sculpteurs qu’on peut voir à la Fiac.

Gustave Le Gray
Mer Méditerranée, Sète, 1857
galerie Hershkowitz
De plus, on peut comparer leurs tirages à la photo vintage des paysages de Gustave Le Gray aux épreuves de Brassaï ou Cartier-Bresson. La confrontation et la comparaison sont passionnantes. ! Entre les artistes pictorialistes du XIXe siècle et la photographie contemporaine la plus originale, il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets.

Cecil Beaton
Audrey Hepburn, 1963
F Franck et A Edwards
Car la photographie, c’est aussi çà. Certaines épreuves de grands noms peuvent valoir plusieurs centaines de milliers d’euros alors que vous pourrez trouver de jeunes artistes prometteurs pour 1 500 euros.

Hiroshi Sugimoto
Fraenkel gallery
Comme pour toute manifestation parisienne où le snobisme a sa place, vous devrez vous concentrer sur les artistes présentés par les galeries et oublier la cohue mélangeant personnalités du Tout Paris culturel, vedettes ou pseudo-vedettes ayant pour seul désir de se faire flasher par la presse, bobos branchés, hipsters à la barbe douce, élégantes ripolinées au bistouri, magnats de la finance en mal de diversification patrimoniale ou plus simplement jeunes amateurs fauchés cherchant la perle rare.

Hiroshi Hamaya
Man sitting at small table, 1950
Michael Hoppen
Mais comme tous les ans, on fait de merveilleuses découvertes et l’on peut facilement craquer. Pour cette édition 2016, on note un retour en force de la photo en noir et blanc, les créateurs contemporains s’inspirant de leurs aînés pour recréer cette atmosphère si particulière des tirages anciens.

Sebastian Riemer
Soprano, 2016
Galerie Dix9, Hélène Lacharmoise
En avant-première du salon qui ouvre ses portes le 10 novembre, je vous propose une sélection de coups de cœur en noir et blanc.

Heinrich Kühn
Tonwertstudie III (Mary Warner) 1908
Galerie Kicken
A vous ensuite, en fonction de vos goûts et de vos moyens de flasher sur une œuvre et de constituer votre album idéal. Et si vous préférez la couleur, pas de problème ! Là aussi, vous aurez l’embarras du choix.

Hector Garcia
Entre progrès et développement, vers 1940
Emma Molina gallery

Ilse Bing
Autoportrait
Edwynn Houk gallery
Paris Photo, Grand Palais, du 10 au 13 novembre 2016. Grand Palais de 10h30 à 20h
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2 commentaires
alexandra
Merci pour l’article, ces belles photos nous rappel beaucoup le bon vieux temps, le coté artistique du photographe. L’atmosphère est bien particulier pour ce salon des tirages anciens.
sosplombierorleans
De très belles prises ! Les appareils photos étaient déjà très puissants je trouve pour l’époque. Ou bien, c’est tout le talent du photographe. En tout cas, chapeau l’artiste !