
James Ensor
« Squelette arrêtant masques » 1891
Pirx d’ajudication: 7 357 500 euros
Dans les salons d’exposition de Sotheby’s, il illuminait les cimaises par sa palette de couleurs. Le tableau n’est pourtant pas de grande dimension (30 x 50 cm environ) mais il attire l’œil au point qu’il est difficile de s’en détacher. Il représente une scène de carnaval à Ostende, six masques entourant un squelette en costume de hussard. L’œuvre, peinte en 1891, est signée du grand peintre belge James Ensor (1860-1949).
Ce tableau est caractéristique des œuvres de cette époque qu’on peut admirer dans la magnifique exposition consacrée à l’artiste par la Royal Academy de Londres, notamment les deux tableaux « L’intrigue » et « Squelettes se disputant un hareng ».
L’exubérance joyeuse du carnaval se mélange à la mort qui rôde et obsède Ensor. Ce squelette de hussard, c’est l’artiste revenu des Enfers pour intriguer les vivants dont le visage est dissimulé par des masques difformes et grotesques. Sur un fond opale de ciel du Nord, une femme au nez immense enlace le squelette. A côté d’elle, un militaire en redingote rouge au masque simiesque, un diable mais aussi un pierrot et un clown échevelé. Cette danse macabre est destinée à écarter en ce temps de carnaval les influences maléfiques, à nous protéger des malheurs, à exorciser nos peurs.
Cette œuvre magistrale estimée 1 à 1,5 million d’euros a fait l’objet d’une belle bataille entre une quinzaine d’enchérisseurs. L’un d’entre eux l’a emporté pour 7 357 500 euros. Un record mondial pour cet artiste unique.
Copyright: Sotheby’s Art Digital Studio
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