
Jean-Baptiste Isabey (1767-1855)
Académie-Homme assis appuyé sur le bras gauche
L’exposition se nomme « De l’alcôve aux barricades » et se tient jusqu’au 8 janvier à la discrète fondation Custodia. Cette dernière y présente une sélection de dessins de l’école des Beaux-Arts. On y suit avec intérêt l’histoire de la formation des artistes, leur éducation du regard et de la main sur plus d’un siècle, du XVIIIe siècle au début du romantisme. On passe ainsi de la légèreté élégante de Fragonard, à la mièvrerie de Greuze pour s’attacher ensuite au classicisme inspiré de l’antique et aux dessins d’architecture. De barricades il n’y en a pas car le parcours des apprentis artistes au XVIIIe et au XIXe siècle est bien quadrillé et très encadré. Mais on perçoit parfaitement l’évolution du goût et des tendances et pour tout avouer l’influence des modes artistiques. L’ensemble est d’une grande beauté, un peu sévère pour un public néophyte, mais il mérite la visite. C’est en effet une belle leçon en images d’histoire de l’art à laquelle on participe. Il serait dommage de la manquer. Ce cours magistral fait honneur à la fondation Custodia qui par ces thèmes d’exposition éduque l’œil de ses visiteurs et les initie aux merveilles délicates du dessin.

Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823)
Le rêve du bonheur: étude de la femme
« De l’alcôve aux barricades. De Fragonard à David, dessins des Beaux-Arts de Paris », fondation Custodia, jusqu’au 8 janvier 2017
copyright: collection des Beaux-Arts de Paris/visuels Thierry Ollivier
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